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En l'An Mil toute l'Europe semble avoir été atteinte par une soudaine fièvre de construction d'édifices religieux. Des paroisses sont créées sur de nouvelles terres. Ailleurs des églises en bois sont remplacées par des constructions en pierres. L'arrêt des invasions vikings et la réforme grégorienne de l'église permettent un nouvel élan économique. Les puissants seigneurs féodaux favorisent cet essor. Les riches abbayes, centres culturels de l'époque en sont les maîtres d'œuvre. Pour la première fois nait un art commun à l'Occident, l'art roman qui durera jusqu'à la moitié du XIIème siècle où il sera supplanté par l'art gothique.
Le premier âge de l'art roman (le XIème siècle) Durant cette période, les bâtisseurs du comté de Foix et du Couserans reprennent des techniques utilisées en Catalogne et qui y ont été importées de Lombardie pays où est né ce nouvel art. Ce premier âge se caractérise par l'utilisation de la pierre concassée comme matériaux de construction. La voûte en berceau se généralise et avec l'apparition de l'arc doubleau les voûtes s'élèvent. Les décorations se limitent aux bandes lombardes qui ornent les façades et les absides. Celles-ci ont aussi pour fonction de renforcer l'édifice en le ceinturant. Le campanile est souvent utilisé dans la haute vallée de l'Ariège influencée par la proche Andorre où il est très répandu.
Le deuxième âge de l'art roman (le XIIème siècle) L'art roman atteint son apogée en France. L'adoration des reliques encourage les pèlerinages. La construction d'abbatiale se répand sur les chemins et en particulier celui de Compostelle. Ces églises sont plus hautes, les nefs sont plus larges et la création de déambulatoires et de chapelles facilite la circulation des pèlerins. En Languedoc, la construction de la basilique Saint-Sernin de Toulouse influence toute la région. Avec des moyens bien plus modestes les maîtres de nos contrées s'inspirent maintenant de leurs voisins toulousains. La nouveauté est la sculpture qui apparait sur les décors extérieurs des fenêtres et des portails cependant dépourvus de tympan. Le style est brut mais pas moins expressif. Parmi les nombreuses figures représentées l'ours est très présent. Les fresques décorent les intérieurs. De cette époque seules celles de l'église de Vals et de la cathédrale Saint-Lizier ont été conservées. Elles seraient l'œuvre d'un seul peintre catalan, le maître de Pédret.
Si la cathédrale de Saint-Lizier avec son cloître est l'ensemble architectural majeur de l'art roman en Ariège, l'église rupestre de Vals et ses fresques, saint Martin d'Unac et ses décors sculptés ou encore l'église de Saint-Jean de Verges et son chevet sont des chefs d'œuvre remarquables. Bien d’autres sont à voir que cette page vous invite à découvrir.
A lire: Connaître l'art roman en Ariège - Agnès Jacquet - Editions Sud-Ouest | |
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